Le dessin est toujours le premier jet de la pensée d’un artiste.
Denis Falgoux dessine depuis toujours, tout le temps, partout. Il dessine comme il respire, par nécessité. Pour lui, « dessiner c’est trancher, choisir, faire le choix de faire exister ou pas le réel ou l’irréel »… Crayon à papier, mine de plomb, fusain, aquarelle, gouache, toutes les techniques sont utilisées, seules ou en mixité. Les feuilles sont en général de grandes dimensions, mais elle peuvent avoir été découpées, déchirées, ré-assemblées, collées, superposées. Le papier est vierge ou imprimé, blanc, kraft ou parafiné, neuf ou de remploi. Peu importe que le dessin soit figuratif ou pure abstraction. Il peut être revu et corrigé, quelquefois plusieurs années plus tard après le premier jet : il ne s’agit pas ici de repentir, mais bien d’évolution de la pensée, de l’envie de la transcrire.
L’artiste travaille par série, ou plutôt par séquence. Les dessins lui permettent de chercher la forme et la densité la plus juste, la texture et la colorimétrie de ses sculptures et installations. Mais ses dessins, autonomes, existent aussi seulement pour eux-mêmes et par eux-mêmes.

I.C.P. /N.R.